Les gabonais au cœur du Management QHSE
𝐌𝐛𝐨𝐥𝐨 𝐦𝐞𝐬 𝐩𝐫𝐞́𝐯𝐞𝐧𝐭𝐞𝐮𝐫𝐬!
J’espère que vous allez bien! Le mois de juin 2024 était un mois particulièrement actif dans le milieu de la QHSE. Celle-ci était au centre de divers événements nationaux et internationaux. Les principales préoccupations tournaient autour de l’intégration du management de la qualité et la responsabilité sociétale des entreprises. Je vous partage tout dans les lignes qui vont suivre.
1/ Colloque international pluridisciplinaire sur le Management de la qualité en Afrique
En Afrique, où la concurrence est de plus en plus forte dans de nombreux secteurs, la mise en œuvre de pratiques de management de la qualité améliore l’efficacité opérationnelle des entreprises, réduit les coûts liés aux défauts et aux erreurs, et assure une meilleure satisfaction des clients.
C’est en ce sens que les 14 et 15 juin 2024 s’est tenu à Libreville, un colloque international pluridisciplinaire sur le Management de la qualité en Afrique. Cette rencontre organisée par l’Institut Universitaire des Sciences de l’Organisation (IUSO) en partenariat avec l’Institut de Recherche en Sciences Humaines (IRSH) et l’Université Félix HOUPHOUET BOIGNY rassemblait des jeunes chercheurs, des professionnels, des doctorants.
Madame ADABIYOGO Gaella Lionelle, juriste de formation et participante au colloque, n’a pas hésité à orienter son travail sur le management de la qualité et collectivités locales au Gabon. Dans son article, elle précise que: «Si les questions de qualité sont un défis majeur pour l’Afrique aujourd’hui, elles le sont peut-être davantage pour les collectivités locales en République Gabonaise dans un contexte de transition politique où l’Etat se place sous l’égide de restaurer les Institutions, dont font majoritairement parties les collectivités locales avec la grande politique de décentralisation qui tarde à prendre son envol. Plus que jamais, il faut diversifier les modes et techniques de modernisation de leur organisation ».
Imaginez un seul instant nos collectivités locales s’arrimer au management de la qualité afin d’améliorer la qualité des services fournis aux usagers! En attendant notre essor vers la félicité, je tiens à saluer le parcours impressionnant de cette compatriote qui a su concilier deux grandes disciplines pour étayer son travail de « qualité ».
2/ Les 12èmes Rencontres Hospitalières du Réseau des Hôpitaux d’Afrique, de l’Océan Indien et des Caraïbes (RESHAOC)
Le Sénégal a récemment abrité les 12èmes Rencontres Hospitalières du Réseau des Hôpitaux d’Afrique, de l’Océan Indien et des Caraïbes (RESHAOC) du 26 au 28 juin 2024 sur le thème : «La certification des établissements de soins : Etats des lieux de la mise en place de la démarche qualité dans les hôpitaux du Reshaoc.»
Selon le Pr Mamadou Sarr, du Département biologie de la Faculté de médecine de l’Université de Dakar, il faut comprendre par certification des établissements de santé, la conformité à des exigences établies. D’après lui, la question de la certification n’affecte pas forcément les politiques protocoles et normes thérapeutiques qui sont déjà définies, validées par d’autres instances pour les personnels mais, du point de vue de l’organisation des hôpitaux, du point de vue de leur fonctionnement, du point de vue de l’optimisation des processus parce qu’il est important pour une performance des hôpitaux de définir un cadre normatif, référentiel permettant d’inscrire tout ce qui est processus métier, processus support et management des hôpitaux avec des indicateurs précis dans le cadre d’auto-évaluation et de rétroaction afin d’avoir une performance optimale. Cette certification permettra aux partenaires, usagers et gouvernements d’avoir beaucoup plus de confiance aux hôpitaux.
Depuis mon arrivée dans le milieu de la santé, j’ai pu constater qu’il existe des normes dans ce secteur mais quid du code de la santé ? A l’ère de la restauration des institutions, il est plus qu’urgent pour le ministère de la santé de se pencher sur la question de l’élaboration et l’adoption d’un référentiel au niveau national pour que les établissements de santé s’engagent dans une démarche dite obligatoire, harmonisée, avec des référentiels valides, élaborés, partagés et acceptés par l’ensemble des acteurs.
Pour l’heure, réjouissons nous d’avoir, le Dr Engouang Rick Lauvien, qui a été porté à la tête du RESHAOC pour un mandat de 2 ans. Et, on l’espère, portera haut, les manquements observés dans le management des hôpitaux au Gabon.
3/ Premier forum National sur la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE).
Selon une étude datant de 2022, 𝟱𝟯 % des entreprises au Gabon ignorent ce qu’est la RSE. Tandis que plusieurs autres refusent de s’y engager, estimant que ce n’est pas leur rôle de développer les localités où elles sont implantées. Source: L’Union-Sonapresse.
Rappelons que la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) englobe les actions entreprises par une organisation pour intégrer les préoccupations sociales, environnementales et économiques dans ses activités et ses interactions avec toutes les parties prenantes. Cela inclut la gestion durable des ressources, la transparence, l’éthique dans les affaires, et le respect des droits humains.
C’était donc au bénéfice des entreprises et particuliers que le Ministère du Commerce des PME-PMI chargé des activités génératrices de revenus a organisé du 27 au 29 juin 2024 via sa Direction générale de l’économie sociale et solidaire le Premier forum National sur la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) sous le thème : Défis et enjeux de la réglementation de la RSE en République gabonaise pour une croissance inclusive.
Bien que la RSE revêt un caractère non obligatoire, il n’en demeure pas moins que son intégration dans la gestion quotidienne d’une entreprise est essentiel pour assurer sa pérennité, sa compétitivité et son impact positif sur le monde qui l’entoure.